Frégate corsaire de 300 tonneaux construite en 1703 à l'arsenal royal du Havre, la Dauphine était commandée par le capitaine Michel Dubocage. Alors qu'elle escortait une prise anglaise, le Dragon, elle sombre aux portes de Saint Malo, sur les roches de la Natière, le 11 décembre 1704.

 

L’épave Natière 1 est conservée sur 311 m de longueur, sur son flanc tribord, depuis la quille jusqu’au pont supportant l’artillerie. Outre une charpente en chêne aux caractéristiques tout à fait étonnantes et dont les données dendrochronologiques ont daté la construction après l’hiver 1702-1703, l’épave a livré une collection archéologique très diversifiée : objets du gréement et de la cuisine, vaisselle de table et outils de travail du bois, objets personnels et d’apothicairerie, canons sur affûts et chargés en lest, sabres et pistolets… Le caractère régional de la vaisselle de bord, la présence d’armes de poing et d’une lourde artillerie, les indices enfin d’un ultime itinéraire atlantique, voire méditerranéen, ont conduit à tracer un portrait robot assez précis du navire : celui d’une frégate de 300 tonneaux, armée en course et en marchandises, perdue dans la première décennie du XVIIIe siècle.

L’identification de l’épave 

Le croisement des indices archéologiques avec les données d’archives a permis d’identifier ce bâtiment comme la frégate la Dauphine, construite dans l’arsenal royal du Havre en 1703 et confiée par le roi Louis XIV à des armateurs privés pour faire la « Course Sur les Ennemies de l'Etat ». Commandée par le capitaine Michel Dubocage, elle escortait une prise anglaise, le Dragon, lorsqu’elle s’est perdue, le 11 décembre 1704, à l’entrée de Saint-Malo.