La grotte Chauvet-Pont d’Arc fait l’objet depuis 1998 de recherches menées par une équipe pluridisciplinaire. En 1996, le ministère de la Culture initie un appel d’offres international pour le choix de l’équipe scientifique qui étudiera la grotte Chauvet-Pont d’Arc selon une procédure habituellement réservée à des sites archéologiques d’époque historique. Il s’agit de la première application à un site d’art rupestre paléolithique. Le jury de neuf membres était composé d’archéologues du Conseil national de la recherche archéologique et de deux professeurs étrangers : un Allemand et un Espagnol.

L’équipe scientifique retenue en 1996 fut celle réunie par Jean Clottes qui la dirigea jusqu’en 2002, date à laquelle Jean-Michel Geneste lui succéda. Les travaux de recherche de l’équipe débutèrent en 1998 et se poursuivent encore. Depuis 2018, l'équipe est dirigée par Carole Fritz.

Depuis ses débuts, la recherche a donné la priorité à la conservation préventive de ce site exceptionnel mais très fragile.

La conservation exceptionnelle des sols, des traces et des vestiges humains et animaux induit d’emblée à préserver cet état et à léguer à nos successeurs une caverne intacte. De nouveaux modes de recherche non invasifs permettront dans l’avenir de prolonger les travaux actuels. Les recherches s’organisent en deux campagnes annuelles, chacune de quinze jours à trois semaines, une au printemps, l’autre à l’automne. Ces dates ont été choisies à partir des travaux menés par le Laboratoire souterrain du CNRS de Moulis sur le fonctionnement climatique de la grotte et sur les périodes de l’année où la présence humaine est bien supportée par la cavité. Le travail est tributaire des possibilités d’accès aux parois, vestiges ou traces au sol, sans prendre le moindre risque avec l’intégrité des sols vierges. Les travaux scientifiques sont menés à partir des passerelles dont le tracé reprend l’essentiel du parcours initial des découvreurs. Lorsque des lieux nécessitent une recherche plus avancée, des passerelles temporaires sont installées après analyse de leur impact potentiel sur la cavité. La conservation est une des priorités de l’équipe et a été un vecteur de développement de nouveaux modes d’acquisition de données et d’approches d’une grotte ornée.

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