« J’aurais par goût adopté la géologie et l’Archéologie, mais l’Archéologie ne payait pas »

Choix de carrière

À la fin du XIXe siècle, l’archéologie est encore pratiquée par des amateurs éclairés, qui ont les moyens d’investir temps et argent dans leur passion : souvent des aristocrates, ou de riches industriels. Si Jacques de Morgan a des origines aristocratiques, il est loin d’être fortuné, aussi doit-il trouver un compromis.

Ce compromis, c’est l’école des Mines, qui présente deux avantages. Le premier est prosaïque : en devenant ingénieur, Morgan peut assurer sa subsistance, et même espérer faire fortune, tout en suivant un parcours digne de son ascendance aristocratique. Le deuxième avantage est stratégique : grâce à cette formation, il acquiert des compétences qu’il peut mettre au service d’autres disciplines qui l’intéressent.

Classe préparatoire

Morgan s’inscrit à une classe préparatoire pour intégrer l’école des Mines. Rebuté par les maths et la physique, il échoue une première fois, mais est admis lors de sa seconde tentative. Entre ces deux années, il fait son service militaire dans le Génie, à Arras, ce qui lui permet d’apprendre la topographie, et d’acquérir des notions en fortification et en balistique, qui lui seront très utiles par la suite.

Cours et loisirs

À l’école des Mines l’enseignement se compose des cours, et des stages de terrain. En classe, Morgan n’est ni très assidu ni brillant. Bien qu’intéressé par la minéralogie ou la stratigraphie, sa moyenne est affaiblie par des matières qui lui plaisent moins, comme la physique ou la mécanique. Il obtient toutefois son diplôme en 1882.

En parallèle de ses études, Morgan suit les cours d’archéologie de Georges Perrot, les cours d'assyriologie de Jules Oppert, assiste aux séances de la Société Géologique de France, va au Muséum d'Histoire naturelle et travaille à la publication des travaux qu’il a faits avec son père étant plus jeune. 

Contributeur(s)