J’étais d’avis de négliger pour l’instant, tout ce qui concernait les temps postérieurs à l’époque assyrienne, de n’en recueillir que les documents rencontrés de manière incidente, afin de suivre les sentiers les moins battus et de pénétrer au cœur des civilisations primitives”.

Une discipline naissante

Jacques de Morgan n’a jamais, au cours de ses recherches, caché son intérêt pour la préhistoire. Ces périodes sont alors inconnues en Orient par sa curiosité, il va donc initier la recherche pour les couches profondes des sites, et apporter un nouvel éclairage sur les périodes antérieures à Sumer.

Entre préhistoire égyptienne et préhistoire orientale

Parvenant ainsi à Suse il s'intéresse aux potentiels échanges et influences qui pouvaient exister entre l’Égypte, où il a déjà mené des travaux, et la Susiane aux époques les plus anciennes. Il finit par réaliser des études comparatives entre les deux régions, jusqu’à les envisager à une échelle bien plus vaste incluant l’Europe dans sa publication L’humanité préhistorique.

Des avancées majeures

De plus, les résultats de son approche “stratigraphique” permettent à Morgan de découvrir un type de céramique jusqu’ici inconnu : une céramique peinte datée du IVe millénaire av. J.-C. qui reste, jusqu’en 1928 et la découverte de la céramique de Halaf, la plus ancienne céramique connue au Moyen-Orient.

Il est ainsi considéré aujourd’hui, avec William Flinders Petrie, comme un pionnier de la préhistoire orientale.

Contributeur(s)