Le temple, une riche institution

Certains temples pouvaient être de grandes institutions économiques au Proche-Orient ancien. Ils possédaient souvent de nombreux biens et terres. À l’époque néo-assyrienne le roi exerçait un contrôle étroit des richesses des sanctuaires mais contribuait aussi à leur enrichissement.

Parmi les textes administratifs et économiques retrouvés dans l’Ezida, une tablette enregistre la donation d’un terrain « de sept homer (ânées) » et de trois esclaves au temple par un notable local. Le texte donne des détails précis sur l’emplacement du terrain, qui se trouvait « dans la ville de Zabelukun, à côté du chemin qui mène à la ferme du grand ministre, près du champ d’Adumu le Sidonien, à côté du champ de Baal-halusu ».

Une donation …

Ce document est un des derniers textes administratifs de la ville. Il date de 616 av. J.-C., soit peu avant la destruction de Nimrud en 612. Le notable, un certain Nabu-sakip, fils d’Ahhe-damiq, fit cette donation « pour la vie de Sin-shar-ishkun (626-612 av. J.-C.), le roi du pays d’Assur, son seigneur et de la dame de son palais ».

Il précisait qu’un rituel l’avait accompagné : « il a offert un sacrifice à son seigneur, Nabu ».

… et des malédictions

Le texte finit par une malédiction dirigée à l’encontre de quiconque « prendrait (ces biens) au temple de Nabu ou les volerait ».

Le donataire demandait « que Nabu, le résident de l’Ezida, avec ses armes, le remette aux mains du roi, que Tashmetu, l’épouse de Nabu, devant son époux, le condamne à un destin funeste »

Traductions Marie Young 

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