Le texte littéraire le plus célèbre de Mésopotamie

Parmi les textes littéraires de la bibliothèque de l’Ezida a été retrouvé un exemplaire de la première tablette de la version standard de l’épopée de Gilgamesh. Cette épopée était largement diffusée dans le Proche-Orient ancien, de l’Anatolie à l’Irak, du IIe millénaire au IIIe siècle av. J.-C.

Les aventures de Gilgamesh

Comme Gilgamesh, roi d’Uruk, tyrannisait ses sujets, les dieux décidèrent de lui opposer un rival, Enkidu, pour le punir de ses excès. De leur combat naquit une grande amitié. Ils se lancèrent alors dans plusieurs aventures contre des créatures monstrueuses. Leurs pérégrinations prirent fin à la mort d’Enkidu. Gilgamesh, inconsolable, refusa sa condition de mortel. Il se rendit donc chez Uta-napishti, le seul survivant du Déluge, pour lui demander le secret de l’immortalité. Il lui fut alors répondu que seul Uta-napishti et son épouse pouvaient jouir d’une vie sans fin et qu’il devait simplement pleinement profiter de son existence de mortel.

La gloire de Gilgamesh

Dans la tablette de l’Ezida, le prologue présentant les aventures de Gilgamesh est suivi d’un hymne qui glorifie le héros :

« Lève la tablette de lapis-lazuli et lis à voix haute tout ce que Gilgamesh a enduré, toutes ses épreuves ! Il surpasse tous les rois, l’illustre à la belle silhouette. [...] Le bœuf sauvage de Lugalbanda (son père), Gilgamesh, le parfait, le fort. Le nourrisson de Rimat-Ninsun, la vache sublime, (sa mère). Le grand, Gilgamesh, le parfait, le terrible. Celui qui ouvrit les cols des montagnes, celui qui creusa des puits sur (leurs) versants. Il traversa l’océan, la mer immense, jusqu’où se lève le soleil. Il explora le monde entier à la recherche sans relâche de la vie (sans fin). (Et) Il atteignit plein de hardiesse Uta-napishti, le lointain ».

Traduction Marie Young

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