Les plus beaux exemples de l’art palmyrénien appartiennent à l’art de la sculpture et plus particulièrement à la sculpture de reliefs. Si la statuaire n’était pas absente de la création à Palmyre, elle était limitée aux statues honorifiques que l’on installait sur les consoles des colonnes bordant les rues et les cours des sanctuaires. Les reliefs quant à eux, décoraient les monuments funéraires et les temples.

Les portraits funéraires

Les reliefs les plus célèbres sont les somptueux portraits funéraires en buste, sculptés en très haut relief sur les dalles qui fermaient les niches appelées loculi où étaient placés les défunts dans les tombeaux. Le type même du portrait en buste coupé à la taille est étranger à l’art oriental. Inspirés à l’origine par la sculpture de Zeugma et par l’art romain, ces bustes s’inscrivaient mieux qu’une figure en pied dans le rectangle ou le trapèze ramassé des plaques de loculi. Ils étaient produits en masse et n’évoluèrent guère pendant deux siècles. Représentés avec une stricte frontalité caractéristique de l’art palmyrénien, lointaine origine de l’art de l’icône, les portraits idéalisés tendent vers un réalisme croissant à partir du IIe siècle.

Les reliefs cultuels

Dans les temples, les reliefs cultuels remplaçaient les statues divines que l’on retrouvait alors partout ailleurs. Des preuves indirectes témoignent de la présence dans les temples de Bêl et de Baalshamin de grandes images de culte en relief. Les reliefs de Shadrafa et de Baalshamin, conservés respectivement au British Museum et au musée du Louvre, donnent une assez bonne idée de ce que pouvaient être ces reliefs cultuels.