En 1929, l’archéologue français Henri Seyrig, nommé directeur du service des Antiquités de Syrie et du Liban, pays à l’époque sous mandat français, inscrit au programme des grands travaux à exécuter le dégagement et la restauration du temple de Bêl à Palmyre. En 1931, une rencontre avec Robert Amy, alors tout jeune architecte DPLG, lui donne l’idée de confier l’étude de ce monument, l’un des plus beaux de la Syrie antique, non à un archéologue de formation, mais à un architecte. Il propose donc à Robert Amy d’être rattaché à la mission archéologique de Palmyre. Ce dernier devient ainsi le principal artisan de la rénovation du site archéologique et surtout du relevé complet du temple de Bêl, d’abord sur le terrain de 1930 à 1945, puis, une fois revenu en France, au cours de nombreuses missions à Beyrouth et à Palmyre en compagnie de Henri Seyrig et de l’archéologue Ernest Will.

Le travail de Robert Amy sur le site commença de manière bien peu archéologique, puisqu’il dut préalablement procéder à l’évacuation des habitants du village de Tadmor qui occupaient les ruines. Leur transfert dans une agglomération nouvelle, « mené avec vigueur », pour reprendre les mots d'Ernest Will, fut effectué au cours des années 1930 à 1932.

Robert Amy put alors commencer un patient travail de relevés d’ensemble et de détail, tout en supervisant les restitutions des parties les plus ruinées.