En 1969 paraît, dans un supplément de la revue Gallia, une synthèse sur les fouilles conduites à Montmaurin (Haute-Garonne). Cette publication ainsi que la mise en valeur du site vont rapidement devenir la référence incontournable, sinon le modèle unique, pour évoquer la villa en Gaule. Le fouilleur, Georges Fouet (1922, Toulouse – 1993), est instituteur, passionné par le patrimoine de Comminges, lorsqu’il entreprend en 1947 l’exploration du site. Il rejoindra le CNRS en 1954 et c’est donc comme professionnel qu’il poursuivra, jusqu’en 1960, le dégagement de cette villa classée au titre des Monuments Historiques et acquise par l’État.

George Fouet entreprend une fouille exhaustive de la pars urbana, mais ne fait qu’effleurer la pars rustica avec la simple reconnaissance des bâtiments agricoles. Il détermine deux grandes phases d’aménagement, l’une pour le Haut-Empire, l’autre « autour de 350 », pour cet établissement rural de 18 hectares. Sa thèse est celle de deux modèles successifs de domaine. Une première résidence organisée autour d’un péristyle serait associée à une cour agricole aux bâtiments rangés sur ses longs côtés. Quatre cents ouvriers et une quarantaine de paires de bovins permettraient d’exploiter un fundus de mille hectares. L’Antiquité tardive verrait la construction d’une riche demeure desservie par un ample péristyle d’entrée semi-circulaire. Le domaine alors de sept mille hectares serait exploité en gestion indirecte par des fermes dispersées dans le fundus.