Au cours du LC1, des bouleversements sociaux entraînent de profonds changements au sein des modes de production céramique, tout en accentuant le processus de spécialisation de l’activité artisanale enclenché à la fin de l’Obeid.

Une nouvelle production

La céramique peinte ne représente plus qu’une part infime de la production céramique de la fin du Ve millénaire. Les vases ne servent plus de marqueur identitaire, mais deviennent un produit purement utilitaire, dont la fabrication repose de plus en plus sur les choix et les procédés de spécialistes. Toutes les étapes de la fabrication des céramiques ne sont plus concentrées au même endroit, comme à l’Obeid. La cuisson est gérée par un petit nombre d’experts, qui n’étaient pas eux-mêmes en charge du façonnage. Les fours étaient partagés, chaque fournée réunissait plusieurs lots de vases, qui pouvaient donc se mélanger. Ainsi, des marques dites « de potier » permettaient d’identifier différents lots et, probablement, leurs destinataires.

D’autre part, les producteurs sont de moins en moins nombreux, conséquence du désengagement d’un certain nombre d’artisans de cette activité, comme le montre la disparition de plusieurs traditions techniques.

De nouveaux rapports sociaux

Le partage de la production entre les groupes de la communauté change à la fin de l’Obeid. Face à un antagonisme social grandissant, résultat direct de la hiérarchisation sociale accrue, plusieurs stratégies sont mises en place pour maintenir la cohésion sociale. Des festins communautaires impliquant la distribution de nourriture apparaissent, notamment dans le grand bâtiment du LC1(Niveau 9a).