Au cours de la Préhistoire, le climat a régulièrement changé, entraînant ainsi une modification de la composante végétale des paysages. De nombreuses analyses, basées sur des restes paléobotaniques, tels que les grains de pollen, les graines, le bois et les phytolithes, permettent de reconstituer l’image de ce paysage et les nombreuses variations qu’il a subi. 

Les remplissages de grottes, et notamment celui de la Caune de l'Arago, contient différentes formations sédimentaires, mises en place par le vent et/ou les eaux de ruissellement. Ces deux vecteurs sont également responsables du transport des grains de pollen dans la cavité.

En l'absence de macrorestes végétaux, tels que les charbons de bois, l'approche paléobotanique y a été abordée par l'étude du pollen (palynologie). En se basant sur le principe que chaque plante possède son propre grain de pollen et que ceux-ci n'ont pas changé depuis le début du Quaternaire, cette discipline permet d'estimer la composition des paléoenvironnements végétaux. Les propriétés physico-chimiques de la paroi des grains de pollen, appelée exine, leur induisent des propriétés de résistance aux différentes attaques qui peuvent intervenir après le dépôt des sédiments.

Les études pluridisciplinaires complémentaires, menées sur les différents ensembles stratigraphiques de la Caune de l'Arago, permettent d'estimer l'évolution des paysages et des climats, dans le sud des Corbières, depuis près de 700 000 ans.