Dans le cadre de l’approche pluridisciplinaire voulue par la Commission de Topographie des Gaules (CTG), l’épigraphie constitue un axe de recherche important qui a donné lieu à une enquête sans précédent.

Des spécialistes au cœur d’un vaste réseau

L’enquête est placée sous la responsabilité du général Casimir Creuly à partir de 1859. Elle compte, dans ses rangs, aux côtés de Pierre-Charles Robert (1812-1887), Léon Renier (1809-1885), l’un des pères de l’épigraphie en France. Ces spécialistes se déplacent sur l’ensemble du territoire, notamment dans les musées en région et chez les collectionneurs privés. Ils tirent aussi profit de la documentation amassée au cours de leurs recherches ainsi que lors de missions menées par d’autres membres de la CTG. Ils bénéficient surtout du vaste réseau constitué de conservateurs et d’érudits locaux, comme Charles Cournault à Nancy, Paul Tournal à Narbonne ou encore Louis Revon à Annecy.

Une documentation considérable

L’ensemble de ces travaux mène à la constitution d’une documentation considérable : Casimir Creuly et Pierre-Charles Robert constituent respectivement 23 et 16 carnets organisés de façon topographique. Ces carnets rassemblent plusieurs milliers d’inscriptions provenant de l’ensemble du territoire gaulois. À cela s’ajoutent plus de 500 estampages et dessins envoyés par les correspondants en région et centralisés par la CTG. Cette documentation est remarquable par la zone géographique couverte correspondant à l’ensemble du territoire gaulois dans son extension maximale (Gaule Lyonnaise et Narbonnaise mais également Belgique). De fait, lorsque se posera la question de la poursuite du projet par la Commission de géographie historique de l’Ancienne France, cette extension géographique sera réaffirmée autour de la création d’un index des inscriptions gauloises.

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