Si l’habitat à l’intérieur des remparts consiste, aux premiers siècles apr. J.-C., en des maisons-tours à socle de pierre et à armature de bois, les maisons rurales sont bâties, elles, principalement en brique crue.

Les habitations proches de la ville

Certaines sont tout proches de la ville sur le versant oriental des collines de Qarat al-Burayk. Là plusieurs bâtiments aux petites pièces, pavées soit d’une chape de terre soit d’adobe, montrent deux périodes : une architecture exclusivement en terre, suivie d’une autre où l’emploi de la pierre vient en complément.

Les habitations de l'oasis

Dans l’oasis, les hameaux s’alignent tout au long des canaux. Dans le périmètre 3, juste en contact avec un canal, les deux maisons fouillées en 1977, sont faites de murs montés en briques crues liaisonnées au mortier rose et couverts parfois d’un enduit rouge. La première (maison A) de 10 m. sur 8 m., et la seconde (maison B) de 12,50 m. sur 11 m. avec un enclos de 10 m. sur 3 m., se développent sur deux niveaux. Au rez-de-chaussée, les pièces de stockage et les cuisines ont fourni un abondant matériel : marmites, jarres, bols, meules, mortiers, coquillages, etc. La centaine de monnaies de bronze recueillies sur les sols ou dans les murs, portant la mention du dieu Siyân et du palais Shaqir, remontent aux IIe- IIIe siècles.

L’absence de textes dans ces hameaux ne permet pas toutefois de préciser ni les structures sociales ni les modes d’exploitation dans cette vaste oasis.