En 1930, Hans Hellfritz, le premier voyageur occidental à atteindre le site, rapporte de sa visite mouvementée quelques clichés publiés dans « Au royaume de Saba. Le pays sans ombre ».

Mais c’est à Harry St. John Philby que l’on doit, en 1936, la première description détaillée des trois villages installés sur les ruines, des mines de sel et, dans l’oasis, des canaux d’irrigations, des vannes et des vestiges de champs antiques. En 1950, la mission de l’ « American Foundation for the Study of Man », évitant Shabwa, se dirige vers la région de Bayhân où elle entreprend des fouilles à Tamna’ – l’ancienne capitale du royaume de Qatabân- et à Hajar ibn Humayd. Toutefois, l’épigraphiste américain Albert Jamme (à la suite de Harry Philby) s’intéresse de près aux rochers d’al-‘Uqla, à une dizaine de kilomètres de Shabwa, couverts d’inscriptions mentionnant des cérémonies d’investitures royales.