Dès 1976, la Mission archéologique eut pour objectif de fixer les limites chronologiques de la ville, et concentra ses efforts sur le tell adossé à l’arête rocheuse d’al-‘Aqab, sans doute pour des raisons défensives.

Un site occupée depuis le début du IIe millénaire av. J.-C.

Un premier sondage, réalisé entre 1976 et 1980, permit d’établir une séquence chronologique comprise entre le début du second millénaire avant J.-C. et la première moitié du premier millénaire apr. J.-C., mais, en raison d’une topographie bouleversée par une mine de sel, les premiers niveaux n’ont fourni du matériel qu’en trop faible quantité pour être significatif.

Un second sondage, ouvert en 2000, sur le flanc méridional de l'arête d'al-'Aqab, a mis en valeur des niveaux d’occupation datés des XIVe-XIIe siècles av. J.-C. Les structures les plus anciennes reconnues (séquence I, phase 12, 1410-1200 av. J.-C.) comprennent des murs en brique crue chaînés, un espace ouvert de stockage de briques crues et une pièce d'habitation marquée par une activité domestique. Dès cette époque les constructions dégagées montrent une orientation générale dans ce secteur selon un axe sud-est/nord-ouest. L’évolution de l’habitat dans ce quartier présentera une organisation spatiale immuable pendant tout le premier millénaire av. J.-C. : les maisons successives se répartissent autour d’un espace ouvert utilisé à des fins culinaires.

Une période d'abandon du quartier

Du VIIIe siècle au VIe siècle avant J.-C., de la céramique à engobe rouge, plus ou moins carénée, a été retrouvée en faible quantité, mais néanmoins significative. Ce quartier sera toutefois abandonné un temps (séquence II) puis réoccupé vers les VIe-IVe siècle avant J.-C. (séquence III). De façon plus ou moins régulière, cette zone sera bâtie jusqu’au début du III° siècle, date du premier incendie de la ville.