Un patrimoine extraordinaire

Les villages antiques de la Syrie du Nord que l’on désignait autrefois par « villes mortes » constituent un des ensembles archéologiques et patrimoniaux le plus exceptionnel au monde. On compte environ 700 sites d’époque romaine et byzantine qui occupent le « Massif Calcaire ». Ces villages, et en particulier les édifices religieux représentés par un grand nombre d’églises et de monastères, forment une entité paysagère karstique et un conservatoire archéologique remarquable par leur état de conservation qui, jusqu’à la fin du XXe siècle, n’étaient altérés que par les tremblements de terre.

Classés comme patrimoine mondial par l’UNESCO en 2011, ces villages, qui ont toujours été connus, ont attiré des voyageurs, des historiens et des archéologues du XVIIe siècle jusqu’à nos jours.

À l'époque protobyzantine, il existe en Syrie du Nord comme ailleurs une différence tranchée entre les villes (Antioche, Apamée, Cyrrhus) et les villages (kômai), quelle que soit leur taille (al-Bâra atteignant 300 hectares, Brâd 100 hectares). Ces villes jouent un rôle essentiel dans l'administration civile et religieuse des provinces, en particulier celle d’Antioche.