Description

La restitution du propylée dans son état initial est assez fortement hypothétique tant les transformations médio-byzantines ont été lourdes, consistant à réduire les ouvertures, supprimer les parties saillantes et à caparaçonner le reste. L’édifice était de plan simplement rectangulaire et présentait en façade trois portes monumentales semblables, auxquelles correspondaient à l’arrière trois arcs moulurés en façade extérieure. Les grandes portes, entourées d’un chambranle mouluré, étaient coiffées de plates-bandes appareillées à sept claveaux. L’analyse des blocs à terre au voisinage de l’ouvrage et de leur décor laisse penser qu’il était couvert de deux édicules latéraux et d’une terrasse centrale, attestée par des fragments de dalles et des plaques et piliers de garde-corps.Pour des raisons de sécurité accompagnant le déclin du sanctuaire, les portes latérales ont été condamnées dès le VIIe siècle.

À partir du Xe siècle

Au Xe siècle, dans le cadre des travaux de fortification de la mandra, la porte centrale, unique, étrécie et surbaissée, a été flanquée des deux tours pleines, qui lui donnent son aspect actuel. La construction du Xe siècle est très différente de l’art de bâtir antérieur. Les blocs ne sont plus jointifs, posés à sec, mais sont assemblés avec moins de soin, calés avec des petites pierres et jointoyés avec un mortier abondant. Beaucoup, sinon tous, sont des remplois, posés quelquefois de manière fonctionnelle (corniches retournées posées en soubassement des tours médiévales) ou pour leur valeur apotropaïque, comme des images de stylite incisées en façade externe des tours, mais le plus souvent disposés de manière arbitraire.