Syméon a été entouré d’une communauté de moines dès le début de sa stasis. Elle le servait et gérait l’accès des visiteurs. Elle résidait à proximité de lui. Elle s’est accrue de son vivant et a occupé une place importante dans le développement du site après la mort du saint.

Les différents emplacements de la colonne

L’emplacement de la colonne de saint Syméon n’a pas toujours été celui que nous connaissons et qui a été glorifié au centre du martyrion. Il y en a eu plusieurs, mentionnés dans les Vies, et on pense pouvoir identifier l’avant-dernier avec le reste rectangulaire de rocher non-aplani qui se situe près de la façade est de la basilique sud du martyrion, dans l’axe de la porte centrale qui n’a précisément pas été achevée et obturée en chapelle. On aurait gardé cette base comme une relique secondaire liée à la vie du saint.

La vie dans l'édifice

La première communauté habitait dans le bâtiment sans doute le plus ancien du site, construit avec des murs épais en appareil polygonal double et qui se trouve quinze mètres au sud de cette base ancienne. Le corps principal de ce bâtiment nous est parvenu très ruiné mais il était précédé au nord d’un portique sur trois niveaux dont l’état de conservation permettait d’appréhender la volumétrie générale du bâtiment. Cette façade a malheureusement été bombardée en mai 2016 et complètement anéantie.

Entre ce bâtiment et la base-relique se trouve un autre bâtiment dont les caractéristiques ressemblent beaucoup à celles d’une chapelle : elle présente une division tripartite à l’est et la partie centrale, plus grande, est précédée d’un arc. L’« annexe » nord semblait, quand elle n’était pas encore détruite, être aménagée de manière particulière pour renforcer le lien visuel entre la chapelle et la colonne. Ces vestiges ont également été bombardés.