Localisation

Les bains sont accessibles par un chemin à flanc de colline qui part du village de Telanissos et passe au-dessous de l’arc triomphal, c’est-à-dire qu’il est bien distinct de la voie sacrée. Il est identifiable de point en point par des nivellements dans le rocher. Il longe une carrière reconnaissable aux vestiges des bancs d’extraction en escalier puis se dirige en ligne droite vers le nord, jusqu’à l’ensemble balnéaire. Le chemin devait buter en cul-de-sac sur la façade sud, dont quelques assises seulement sont visibles, encadrant la porte d’entrée, large, mais dépourvue de décor.

L’organisation générale des bains est étroitement liée à la morphologie du relief. Ils se composent de deux bâtiments implantés sur une terrasse prolongeant le chemin d’accès et contenue à l’ouest par un mur de talus qui n’a d’ailleurs que partiellement résisté aux séismes.

Fonctionnement

L’aire fonctionnelle, en pente vers l’ouest, se compose principalement de deux bâtiments. Le bâtiment sud, complètement éboulé et envahi par la végétation, est difficilement lisible. Il était allongé (sud-nord) et précédé au couchant d’un portique à piliers. En témoignent quelques fragments de piliers et des blocs d’architrave.

Les fonctions liées au bain proprement dit sont regroupées dans le bâtiment nord lui-même formé d’une composition rectangulaire autour d’une cour centrale bordée de trois portiques à colonnade à l’est, au nord et à l’ouest et trois pièces voûtées au sud contre lesquelles se trouvaient plus au sud un vestibule et les pièces chauffées. L’accès au foyer était en contrebas à l’ouest. Deux des trois portiques et la cour centrale étaient mosaïqués de même que certaines pièces de bain, en particulier la douche froide.

Les chapiteaux de colonne sont de types différents entre eux mais tous très proches de ceux du martyrion de Saint-Syméon, ce qui invite à supposer que les deux bâtiments étaient quasiment contemporains, soit du dernier quart du Ve siècle. Le décor qui entourait les fenêtres cintrées et que l’on trouve sur certains blocs, rappelle les blocs à conques du martyrion et, plus proches, certains blocs des superstructures de la porte principale, remployés par la fortification médio-byzantine.