À la libération du mandat français, au lendemain de la fin de la seconde guerre mondiale, les autorités décidèrent de faire du monument un site ouvert au public.

1950-1960: Un projet de restauration 

Les occupants kurdes et arabes furent expropriés et délogés par l’État et un programme de restauration fût entrepris sous la houlette de Georges Kalamkirian, responsable des restaurations au musée national d’Alep, et GeorgesTchalenko, en qualité d’architecte appointé par l’Institut Français d’Archéologie de Beyrouth. Le premier s’attacha principalement à la restauration du cul-de-four de l’abside centrale de la basilique est. On doit au second le démontage/remontage partiel de la façade sud de la basilique sud et le dégagement et parcage des blocs éboulés dans le et aux abords du martyrion, opération qui fut réalisée à l’aide d’une voie ferrée et de wagonnets Decauville. Tous les gravats, éclats et blocs classés informes furent évacués et apportés dans l’espace qui s’étend au sud du martyrion en direction du baptistère et du bâtiment au passage double de manière à former une esplanade horizontale. Elle était contenue à l’ouest par un mur de rétention construit avec des gros parpaings provenant des ruines dans le prolongement de la terrasse extérieure sud-ouest du martyrion. L’éboulis occidental au pied de la basilique ouest a été également rechargé et traité en plateforme laissant croire qu’il pouvait y avoir eu une entrée du site à cet endroit. Le programme incluait le renforcement et la surélévation du mur d’enceinte de manière à forcer les visiteurs à entrer par la porte officielle qui correspondait à une brèche dans un pan de mur médio-byzantin sur le côté est de l’ensemble.

Ce travail s’est poursuivi petit à petit par les successeurs de G. Kalamkirian et G. Tchalenko et on peut maintenant repérer en examinant l’appareillage de certains pans du mur d’enceinte les assises antiques tardives tout en bas, puis médio-byzantines, puis récentes. Le programme comportait enfin un volet de reforestation aux abords du site qui a été réalisé par la plantation de centaines de résineux (pins et cyprès principalement). Les arbres ont poussé maintenant et ont transformé l’aspect du site longtemps désertique ou planté ça et là d’arbres productifs (oliviers, vignes, figuiers, pistachiers…).