Claude Schaeffer s’est très tôt entouré de spécialistes, dans un souci de préservation du patrimoine et d’une meilleure connaissance des objets que ses fouilles à Ras Shamra et à Minet el-Beida révélaient.

Il fit ainsi appel aux compétences du restaurateur du Musée de Damas pour le dégagement et la consolidation d’œuvres délicates et fragiles, parmi lesquels les célèbres ivoires du Palais royal, mais aussi de nombreuses tablettes.

De retour en France, Claude Schaeffer puis ses collaborateurs initièrent des programmes d’analyses en collaboration avec des laboratoires parisiens ou en province, voire même à l’étranger. Ces études portèrent sur les métaux, la céramique, les vestiges osseux, les bois… Claude Schaeffer fut ainsi l’un des pionniers de la recherche pluridisciplinaire.

Les études techniques et archéométriques se sont poursuivies et développées jusqu’à aujourd’hui dans le cadre de nombreuses collaborations, en requérant l’expertise de spécialistes (des ivoires, des matières vitreuses, du bitume, de la taille de la pierre…) et en faisant appel à des outils d’investigation, toujours plus sophistiqués : Microscope électronique à balayage, Diffraction des Rayons X, Lumière infrarouge, voire même l’Accélérateur Grand Louvre d’Analyse Élémentaire du Centre de recherche et de restauration des musées de France qui permet l’analyse chimique non destructive d’objets patrimoniaux. Parmi les nombreux résultats obtenus, on retiendra par exemple l’identification récente, dans le matériel d’Ougarit, de l’un des plus anciens verres incolores connus.

Contributeur(s)