Les recherches de Claude Schaeffer ont apporté des données significatives sur les fortifications de Ras Shamra au IIe millénaire av. J.-C., grâce aux sondages qu’il réalisa au nord de l’Acropole et aux fouilles en extension menées au nord-ouest du tell.

Dans ce dernier secteur furent retrouvés les vestiges d’une fortification exceptionnelle, remontant à la fin du Bronze moyen ou au début du Bronze récent,  avec la seule porte de la cité connue jusqu’à aujourd’hui, donnant accès à la zone palatiale. L’un des éléments de cet ouvrage, qui connut de nombreuses modifications au cours du Bronze récent, est la célèbre poterne.

Si les travaux de C. Schaeffer ont apporté des informations de premier ordre, de nombreuses questions restaient en suspens : le rempart de l’âge du Bronze entourait-il l’ensemble de la cité ? D’autres ouvrages défensifs existaient-ils ?

Afin d’y répondre, la mission syro-française a repris en 2005 l’étude des fortifications en ouvrant un nouveau chantier en bordure du tell, au sud-ouest. Les fouilles ont révélé les vestiges, malheureusement mal conservés, du rempart daté, grâce à la céramique, du Bronze moyen II B et du Bronze récent I.

En 2012, des sondages réalisés à la base du mur ont permis de reconnaître une construction antérieure au IIe millénaire, remontant à la période néolithique comme l’attestent les artefacts lithiques (silex) mis au jour, puis des reconstructions du Chalcolithique et à la période du Bronze ancien. Ces résultats pourraient être mis en parallèle avec ceux obtenus par C. Schaeffer au nord-est du tell.

Ainsi, l’exploration ancienne et les fouilles récentes concourent à améliorer nos connaissances sur le système de fortification militaire du IIe millénaire, qui témoigne de la puissance et de la grandeur d’Ougarit.

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