Les fouilles réalisées à Ras Shamra et à Minet el-Beida ont révélé de très nombreuses sépultures témoignant des différentes phases d’occupation allant du Néolithique à l’époque ottomane.

Différents modes d’inhumation pour les différentes périodes d’occupation

Les plus anciennes sépultures retrouvées à Ras Shamra sont datées du Néolithique. Il s’agit d’inhumations primaires en pleine terre.

Les mêmes pratiques funéraires sont perpétuées au Bronze Ancien (3000-2000 av. J.-C.), période pour laquelle les fouilles ont livré une majorité d’inhumations d’enfants dans des jarres.

Pour le Bronze Moyen, les découvertes sont plus nombreuses et la typologie plus variée : des inhumations individuelles ou collectives, dans des tombes ou des fosses. C’est à cette période, au XVIIIème siècle, qu’apparaissent les premières tombes construites. Bien que peu nombreuses, la plupart ont été retrouvées intactes.

La généralisation des tombes à chambre construite au Bronze récent

Les nécessités pratiques et les croyances funéraires ont entrainé la généralisation de l’utilisation de ce type de sépultures au Bronze récent. La découverte fortuite de l’une d’elles, au printemps 1928, a d’ailleurs été à l’origine de l’exploration de Minet el-Beida puis de Ras Shamra.

Deux types principaux sont attestés : les tombes à chambre construite en moellons couvertes de dalles, qui sont les plus courantes, et les grandes tombes en pierre de taille voûtées en encorbellement, qui sont minoritaires et propres aux élites.

L’intégration des tombes aux habitations était prévue avant la construction de la maison puisqu’elles étaient réalisées en même temps que les fondations de celle-ci.

Des pratiques funéraires mal connues

Les rituels funéraires Ougaritains sont encore mal connus. Les textes y font très peu référence et un grand nombre de tombes ont été retrouvées pillées. Le mort était déposé à même le sol, semble-t-il enroulé dans un linceul et de nombreuses offrandes l’accompagnaient. Deux tombes documentant l’usage exceptionnel de sarcophages en pierre ont également été retrouvées.

En ce qui concerne la pratique de l’inhumation des morts sous les maisons des vivants, elle vise à créer une proximité entre les ancêtres décédés et leur descendance : les vivants en honorant leurs défunts (pratique d’un culte) s’assurent une protection. Il s’agit ici d’une pratique très courante au Proche-Orient.

 
 

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