Les pratiques alimentaires

D’après les études archéozoologiques, l’économie alimentaire carnée à Ougarit repose essentiellement sur l’élevage des moutons, des chèvres et des bovins. Le cochon domestique n’est pas consommé sur le site. Son élevage au Bronze récent est très rare sur la côte levantine, en revanche le sanglier est chassé. La chasse, la pêche ou le piégeage des oiseaux ne jouent pas de rôle particulier dans l’alimentation des habitants d’Ougarit.

Un élevage à des fins plurielles

L’étude des âges d’abattage montre que l’exploitation des ovins et caprins est orientée vers une production de la viande et de lait en réponse aux besoins des consommateurs de la ville. La production et l’exploitation de la laine se perçoivent aussi dans les profils d’âge qui révèlent la présence d’ovins âgés de réforme. Les traces de découpe (sciage) sur les cornes indiquent que la matière cornée a été prélevée pour l’artisanat. La viande de veau et de jeunes bovins était recherchée par les consommateurs. Les profils d’âge indiquent aussi une forte proportion d’animaux abattus à la réforme.

Les animaux domestiques et l’homme

Les bovins étaient exploités pour le travail agricole, comme l’attestent les pathologies osseuses sur les extrémités des membres dues à la traction. L’étude métrique des bovins a mis en évidence la pratique de la castration et la présence éventuelle de zébus (bœuf à bosse). L’âne et le cheval (peut-être aussi des hybrides, mule ou bardot) sont présents mais très discrets. Les vestiges ostéologiques de chien sont rares mais les traces de croc sur les restes osseux témoignent de sa présence dans la ville et de son accès aux poubelles.

 

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