André Michaux (7 mars 1746-11 octobre 1802) grandit dans la ferme familiale, non loin de Versailles où il apprend à connaître les plantes et l'art de l'herboristerie. Il suit les cours dispensés par Lemonnier (1719-1799), médecin du roi et par le naturaliste Jussieu (1704-1779) au Grand Trianon. Après l’obtention d’un brevet de botanique en 1779, il accompagne le naturaliste Lamarck (1744-1829) dans une série de missions dans les provinces françaises. En 1782, alors âgé de 36 ans, il prend la tête d’une expédition scientifique chargée de collecter des essences rares en provenance d’Orient pour les jardins royaux. Le cousin du philosophe Jean-Jacques Rousseau, Jean-François Rousseau, dit Rousseau de Perse (1738-1808), qui vient d'être nommé consul de France à Bassora, fait partie de l’expédition.

Un grand voyageur

André Michaux parcourt ainsi l'Orient et découvre les jardins persans. Il en ramène plusieurs essences qu’il plantera en France. Après plusieurs semaines passées à Alep, l’expédition rejoint Bagdad en Irak. André Michaux s’intéresse alors au réseau d’irrigation extrêmement dense situé dans la région et explore plusieurs localités situées dans la périphérie de la capitale irakienne. D’après son journal, le caillou a été découvert dans la région « au dessous de Bagdad», au bord du Tigre, dans une localité nommée alors Sémiramis (actuel village de Taq Kasra, «l'iwan de Chosroês»). C’est très certainement à proximité de ce village, au sud des ruines de l’ancienne Ctésiphon qu’André Michaux a découvert le kudurru. Il est possible qu’il ait mis au jour le monument in situ, et que l’actuel village de Taq Kasra corresponde à l’une des localités mentionnées dans le texte du kudurru.


À son retour, il publie plusieurs extraits de son journal d’expédition sous le titre : Journal de mon voyage en Perse. Le succès de cette première expédition lui vaut d’être nommé botaniste royal.