Le roi assyrien Salmanazar Ier (1263-1234 av. J.-C.) fonda à Assur un temple dédié au dieu Nabu. Il fut restauré par Ashur-resh-ishi Ier (1132-1115 av. J.-C.) puis par Adad-nirari III (810-783 av. J.-C.) qui favorisa le culte de Nabu en Assyrie. Enfin, il fut rebâti par Sin-shar-ishkun (626-612 av. J.-C.). C’est ce bâtiment qui fut retrouvé en 1908 par l’équipe allemande dirigée Walter Andrae.

Un sanctuaire pour Nabu et Tashmetu…

Le bâtiment mesure 68,70 m sur 55,30 m. Il est organisé autour de deux cours. La première, au nord, dessert l’ensemble du sanctuaire. On accédait au secteur des cellae par une pièce barlongue qui donnait accès à la cour sud (28 x 11,80 m). Dans le mur ouest de cette dernière ouvraient les portes deux ante-cellas et des deux cellae. Elles étaient de dimensions comparables (ca. 16,30 x 6,35 m). A l’extrémité ouest des deux pièces avait été aménagée une niche où se tenait un podium. Celui-ci, revêtu de dalles de pierre, accueillait les statues de Nabu et de sa parèdre Tashmetum. Rien ne permet, cependant, de déterminer quelle divinité habitait quelle cella.   

 

…au plan original

La partie nord-ouest du sanctuaire a été grande partie détruite par des constructions postérieures. L’interprétation des vestiges suscite de ce fait de nombreuses discussions. Il pourrait s’agir d’une salle du trône comparable à celle découverte dans le temple de Nabu à Kalhu, de l’« hôtel de ville » d’Assur, une institution officielle où les documents d’État étaient scellés, ou encore d’un sanctuaire dédié à une autre divinité telle Marduk, le père de Nabu ou Ishtar

 

Aucune tablette n’a été mise au jour dans le temple, dont le fonctionnement et la place dans la vieille ville d’Assur demeurent mystérieux.

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