Dès les premières campagnes de fouilles, le site de Mari a prouvé son caractère exceptionnel à travers la découverte de plusieurs milliers de textes cunéiformes dans les ruines du palais de Zimri-Lim, qui ont contribué à sa réputation de capitale fabuleuse.

François Thureau-Dangin et George Dossin

L’édition des textes est d’abord confiée à François Thureau-Dangin, puis à George Dossin. Ce dernier a accompli avec son équipe des avancées importantes dans la compréhension de l’histoire du royaume de Mari à l’époque amorrite. La documentation publiée par George Dossin se compose d’une part de textes administratifs, donnant accès à l’économie palatiale, et d’autre part de lettres. Cette correspondance épistolaire est essentielle pour reconstituer l’histoire politique et culturelle du Moyen-Orient à l’époque d’Hammurabi, roi de Babylone.

Jean-Marie Durand

En 1978, Jean-Marie Durand succède à George Dossin à la tête de l’épigraphie mariote. Il renouvelle avec son équipe les perspectives d’étude sur la société de Mari, notamment les rapports entre sédentaires et nomades. Ils ont poursuivi l’édition des archives royales de Mari et établi une chronologie précise de l’histoire politique de la Mésopotamie du début du IIe millénaire.

Antoine Cavigneaux

À partir de 1998, de nouvelles séries de documents écrits ont été découvertes et étudiées par une nouvelle équipe, dirigée par Antoine Cavigneaux : de 1998 à 2002, fut fouillée la maison aux tablettes qui a livré plus de 1 500 documents, pour l’essentiel des documents scolaires datés de la dernière phase d’occupation de la ville. En 2002, plus de 1 000 tablettes ont été exhumées dans les fondations du grand palais. Elles datent de la fin de l’époque des shakkanakku, avant la prise de possession de la ville par les dynasties amorrites. Ce sont ainsi de nouveaux pans de l’histoire mariote qui ont été dévoilés.

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