225/100 av. J.-C.

Dans un contexte socio-économique régional en évolution, Lattes, à la fin du IIIe s. av. J.-C., suit les mutations qui s’opèrent dans tout le Midi de la France. Cette période charnière est marquée par la part croissante des importations italiennes : le vin reste le produit le plus transporté. Il est accompagné de plats, de coupes, d’assiettes et de bols fabriqués en Campanie (Italie méridionale) ; les mortiers complètent les cargaisons. Petit à petit, les produits italiens vont détrôner le vin marseillais. C’est aussi le moment où l’on importe du vin catalan, sans doute sous l’influence de la cité d’Ampurias. 
La céramique non tournée indigène est toujours très présente, en particulier dans les préparations culinaires. Les productions tournées régionales se multiplient. Les céramiques à pâte claire (des cruches en général) sont toujours appréciées. 
Des vases provenant du monde celtique et d’Espagne, en particulier de Catalogne, sont également importés. La fondation de la colonie romaine de Narbonne, en 118 av. J.-C., marque un tournant dans l’histoire des populations languedociennes. Progressivement, les cités comme Lattara seront insérées dans le schéma politique voulu par Rome et garanti par l’administration romaine.