Un quartier inhabituel

Sur la même terrasse que le palais, un secteur religieux jouxtait la résidence royale. Victor Place avait identifié par erreur ce quartier à un harem du fait de son caractère confidentiel (une seule porte d’accès). S’ils étaient bien distincts de la résidence, les temples étaient néanmoins particulièrement rattachés au pouvoir. Ainsi, sur certains de leurs panneaux de briques se trouvait le nom de Sargon, évoqué, à la manière de pictogrammes, au moyen d’images, notamment un lion et un oiseau.

Organisation et décor des temples

Ce secteur, accessible depuis le palais par la grande cour 15, était dominé par une ziggurat de 43 mètres de côté. Six temples étaient regroupés autour d’une cour carrée et dédiés à chacune des divinités suivantes : Sin, Shamash, Ningal, Adad, Ninurta et Ea. Aux entrées se trouvaient des traces de scènes composées de briques à glaçure ainsi que des restes de piliers en bois plaqués de bandeaux de bronze décorés. Des statues de pierre y étaient placées, dont un dieu tenant un vase d’où jaillissent des flots.

Le temple de Nabû

Le temple de Nabû dieu de l’écriture (bâtiment H), le plus grand temple de Khorsabad, ne se trouvait pas sur la terrasse du palais mais était lui-même érigé sur une plate-forme. Il était relié au quartier des temples par un pont de pierre. Des statues de dieu y furent aussi retrouvées. Non loin du palais, l’équipe irakienne de Fuad Safar mit au jour, en 1957, le temple des Sibitti.