Les armées au combat

Comme les autres rois assyriens, Sargon mettait en scène ses succès militaires sur les décors de son palais. Les reliefs sculptés sur ce thème participaient autant à un programme ornemental destiné à embellir la demeure royale qu’à une volonté de propagande pour affirmer l’autorité du souverain. Dans des scènes de prises de villes, des chars et des cavaliers sont lancés au galop, armés de lances et d’épées (salle 5). Les ennemis sont impitoyablement traités : quelques-uns sont piétinés, l’un, empoigné par la barbe, est égorgé. Le roi, un peu à l’écart dans son char mais armé d’un arc, est abrité sous un parasol.

Pillages

Les victoires militaires étaient l’occasion pour le roi assyrien de s’enrichir en pillant les cités conquises. La prise de Musasir, lors de la huitième campagne de Sargon, est représentée dans la salle 13. Le pays d’Urartu est évoqué par un paysage de collines. Des soldats emportent le matériel précieux (boucliers, chaudrons). Des fonctionnaires, au moyen d’une tablette et d’un rouleau, semblent faire les comptes du butin que d’autres pèsent sur une balance.

Prisonniers

Des défilés de prisonniers consacrent la victoire du roi (salles 2 et 5). Hommes, femmes et enfants sont menés par les soldats. Ils peuvent emporter un maigre bagage. Comme souvent dans l’art assyrien, la caractérisation est poussée afin de distinguer les peuples : sur une scène, des captifs sont vêtus de peaux de mouton et de grandes bottes. Certains, la lèvre percée d’un anneau où passe une corde, sont présentés au roi (salle 8). Ces prisonniers étaient souvent déportés afin de décourager toute velléité de rébellion et servaient de main-d’œuvre en Assyrie.