Une capitale assyrienne

Autrefois appelée Kalhu (Calah dans la Bible), Nimrud couvrait 360 hectares. Élevée sur une falaise au bord du Tigre, la ville connut sa période la plus florissante sous le règne d’Assurnasirpal II, au IXe siècle av. J.-C. Il fit construire des remparts défensifs, neuf temples ainsi qu’un palais au nord-ouest du site. Celui-ci présentait clairement, pour la première fois, le plan caractéristique des palais assyriens qui fut repris à Khorsabad, avec un secteur public (babanu) et un secteur privé (bitanu). De nombreux reliefs sculptés y ont été découverts.

Des aménagements royaux

D’autres édifices furent érigés par les successeurs d’Assurnasirpal II : Salmanazar III fit construire un arsenal, le « Fort Salmanazar » sur le tell ʿAzar. Le « Palais brûlé » était occupé par Sargon II au début de son règne avant qu’il ne transfère la capitale à Dûr-Sharrukîn. Outre des reliefs sculptés et des traces de décors peints, un important ensemble d’ivoires fut découvert à Nimrud.

Les fouilles de Nimrud

Le site fut d’abord fouillé par le Britannique sir Henry Layard de 1845 à 1851. Au XXe siècle, Max Mallowan reprit le chantier de 1949 à 1957 puis le département des Antiquités d’Irak poursuivit les recherches à partir de 1959 et fit restaurer certains bâtiments. C’est dans ce cadre que furent découvertes les trois tombes royales qui, fouillées entre 1988 et 1990, livrèrent 57 kg de bijoux en or et pierres semi-précieuses. Des missions étrangères continuèrent à travailler périodiquement sur la ville. Au printemps 2015, le site a connu d’importants dommages causés par le groupe terroriste État islamique.