Le bois

D’après les lettres conservées, le bois de construction provenait de la région du haut Tigre mais aussi des montagnes de l’Amanus, à la frontière anatolienne. Il était parfois pris de force aux royaumes voisins. Les troncs étaient envoyés par flottaison vers Ninive ou Assur. À Assur, d’immenses quantités de bois étaient stockées en prévision de leur acheminement par bateau vers Khorsabad. Le relief du transport du bois du palais de Sargon évoque peut-être ces grands convois.

La pierre

La pierre utilisée sur le chantier était un albâtre gypseux, dit « marbre de Mossoul » que l’on trouvait en Assyrie. Trois carrières, Habruri, Adia et Tastiate, sont identifiées dans la correspondance. Les blocs étaient transportés par traîneaux, radeaux ou bateaux. La seule difficulté majeure était l’acheminement des lourds taureaux qui ne pouvaient être transportés par le fleuve qu’une seule fois par an, au moment des crues printanières. Le calendrier devait donc être soigneusement respecté.

La main-d’œuvre

L’essentiel des travaux de Khorsabad étaient réalisés par des esclaves issus de royaumes soumis à l’empire assyrien. Cette population était établie dans la ville même. D’autre part, Sargon pouvait compter sur les Assyriens réduits aux travaux forcés. Il déclare dans ses inscriptions :

« (…) j’installai dans cette ville des populations des quatre coins du monde, de langues étrangères, aux parlers différents, originaires de la montagne ou du plat pays, (…). Pour les surveiller et les diriger, je leur mandai de vrais Assyriens d’une compétence universelle afin de leur apprendre comment se conduire et la révérence due à la divinité et au roi. »

(Pièce XIV l. 49-53 ; inscription de taureau ; Cylindre de Khorsabad – trad. S. Lackenbacher, 1990)