L'architecture des constructions gauloises n'est connue que par les plans dessinés au sol par les trous de poteau de calage de la charpente verticale. Les charpentiers gaulois maîtrisaient parfaitement les techniques d'assemblages : tenon-mortaise, mi-bois, queue d'aronde, feuillure, etc. C'est à la création de villages comme celui d'Acy-Romance, au début du IIe siècle av. J. -C., que se développe une architecture puissante à l'origine de l'élévation de grands bâtiments, dont certains à vocation religieuse. Les maisons des aristocrates sont elles aussi imposantes et comprennent plusieurs pièces et un étage. Les murs sont en torchis lissé et badigeonné à la chaux. Les toitures sont en chaume de céréales ou de roseaux, parfois en bardeaux. L'image misérabiliste de gaulois vivant dans des « cabanes » semi enterrées doit être définitivement rejetée. Les données archéologiques permettent d'évoquer des maisons avec grenier de 30 m2 au sol, granges, écuries et appentis, vraisemblablement proches d'aspect de ce qu'était encore l'architecture des campagnes au début du XXe siècle.

A Acy-Romance les fonds de tous les trous de poteau d’une même construction sont au même niveau témoignant d’une épure au sol et d’un pré-assemblage si ce n’est un assemblage complet avant de redresser la paroi. L’érosion a fait disparaître parfois un côté d’une construction, notamment sur le flanc sud du plateau.