Il y a 1800 ans

Le site des Vaux de la Celle

Situé au creux d’un vallon dans la basse vallée de la Seine, le site archéologique des Vaux de la Celle à Genainville conserve les traces d’une agglomération gallo-romaine aux vestiges monumentaux. Découvert en 1935 et classé au titre des Monuments historiques, le site continue d’être exploré aujourd’hui.

Genainville. Le site des Vaux de la Celle.

Un vallon à l’occupation millénaire

Le fond du vallon a servi de nécropole à la période de l’âge du fer (VIIIe au IIe s. av. J.-C.) pour près de 60 défunts. A l’époque gallo-romaine, dans la seconde moitié du IIe s. apr. J.C., une agglomération se développe autour d’un vaste édifice de spectacle et d’un lieu de culte. En son sein, s’élève un grand temple doté de deux chambres sacrées et entouré de quatre bassins.

A ce jour, on ne connaît ni les limites, ni le statut juridique de cette agglomération : pour cela, il faudrait découvrir l’emplacement des nécropoles gallo-romaines qui marquaient les limites de l’agglomération ainsi que des inscriptions nous renseignant sur la communauté qui occupait alors le vallon.

Dépourvu de toute trace de culte chrétien, le sanctuaire antique semble abandonné à la fin du IVe s. jusqu’à ce que des récupérateurs de matériaux n’occupent à nouveau les lieux à l’époque mérovingienne.

Un site et un musée

Si le site des Vaux de la Celle n’est qu’exceptionnellement ouvert à la visite (journées européennes du patrimoine, journées nationales de l’archéologie, …), le public est invité à se rendre au musée archéologique départemental du Val d’Oise à Guiry-en-Vexin : statuaire monumentale, éléments architecturaux sculptés, enduits peints, ex voto…

Recherches actuelles

Outre le chantier-école d’archéologie de CY Cergy Paris université, les recherches actuellement menées autour du site antique de Genainville visent à déterminer comment les structures s’intègrent dans l’urbanisme de l’agglomération, à restituer le paysage architectural grâce à l’étude des milliers de blocs sculptés mis au jour, à comprendre l’impact de l’eau sur le bâti, à replacer le vallon à l’échelle de son environnement immédiat par le biais d’une approche intégrée et à exploiter les données contenues dans la documentation archéologique constituée au XXe s.

Présentation de l’équipe

L’équipe coordonnée par Vivien Barrière (CY Cergy Paris université) s’appuie sur une équipe scientifique pluridisciplinaire d’archéologues et de spécialistes mais aussi sur l’association étudiante valdoisienne d’archéologie (AEVA) qui coorganise les fouilles et développe des actions de médiation en lien avec le site.