Un affleurement de silex inhabituel par la dimension des blocs et leur qualité assure à Étiolles une part de sa réputation parmi les préhistoriens. Gageons que c’était aussi le cas chez les Magdaléniens qui, revenant d’année en année, ont taillé cette roche de premier choix.

La taille du silex

On reconnaît l’œuvre de quelques virtuoses produisant des lames de plus de 30 cm, un véritable prodige que les préhistoriens expérimentant la taille peinent à reproduire. Il y a aussi des débitages moins talentueux mais dont les dimensions restent parmi les plus élevées connues dans le monde magdalénien, ce qui supposait une adaptation des savoir-faire traditionnels. Enfin, l’étude attentive des remontages permet d’identifier des apprentis à différents stades d’entraînement.

Menues traces d’autres activités

Des lames manquantes dans les remontages ont pu servir ailleurs qu’à Étiolles au cours des déplacements nomades, mais l’essentiel de la production est resté sur place, servant d’outils dont on arrive parfois à reconstituer l’usage au moyen de la tracéologie.

Dans le renne tout est bon

La plupart des outils ont servi à découper le gibier et à en exploiter les nombreux produits dérivés comme les peaux pour les vêtements ou les ramures de renne. Celles-ci étaient très appréciées dans les steppes pauvres en bois pour en extraire de quoi faire des outils et des éléments d’armes. Les Magdaléniens excellent dans le traitement de ces ramures et ceux d’Étiolles ont abandonné des déchets de ce travail ainsi que des pointes de sagaies usagées. Des armes de chasse ont donc été remplacées sur place comme l’atteste aussi l’abandon de nombreuses lamelles en silex qui hérissaient les pointes de sagaie.

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