C’est à des amateurs passionnés d’archéologie que l’on doit la découverte du site d’Étiolles. Alertés par la présence de nombreux silex taillés remontés à la surface par les labours, ces bénévoles sont à l’origine d’un premier sondage réalisé en 1971 avec le service régional de l’archéologie du ministère de la Culture. Le premier amas de silex magdaléniens est ainsi apparu, inaugurant des décennies de découvertes ininterrompues.

Dès la découverte, la révélation d’un gisement remarquable

La toute première fouille, en 1972, révèle rapidement des structures d’habitat très bien conservées. Dès cette année, l’habitation W11 est mise au jour, avec son cercle de dalles, son grand foyer couvert de pierres et ses débitages de très longues lames. Cette première campagne dévoile aussi l’existence de plusieurs autres niveaux magdaléniens en stratigraphie, enfouis dans les alluvions de la Seine. Il est très tôt apparu qu’Étiolles était un site d’une qualité égale à celui de Pincevent, découvert quelques années auparavant en 1964, l’un et l’autre comptant parmi les mieux conservés d’Europe pour tout le Paléolithique récent.

Les années suivantes ont confirmé le fort potentiel du gisement. En 2017, le bilan des trouvailles est éloquent : une dizaine de niveaux d’occupation superposés, une trentaine de foyers et 180 000 silex taillés inventoriés (soit plus de 2 tonnes de silex)

La protection du site

Les découvertes s’additionnant, l’exploration du site a progressivement bénéficié de conditions plus favorables. D’abord fouilles de sauvetage, les recherches sur le terrain ont acquis le statut de fouilles programmées, le terrain étant acheté par le département de l’Essonne. Un hangar abrite les fouilles et un bâtiment accueille les travaux de laboratoire : des moyens existent pour une recherche de longue durée.