La phase la plus récente du Magdalénien, entre 14 000 et 12 500 ans avant notre ère, est bien représentée dans le Bassin parisien. Plus de 20 sites y ont été découverts depuis la fin du XIXe siècle et diversement explorés : prospections de surface, sondages limités, fouilles préventives ou bien programmées comme à Étiolles et sur l’autre site célèbre de Pincevent en Seine-et-Marne.

Un Magdalénien en évolution et ses particularités

Avant la phase récente, les sites magdaléniens dans le Bassin parisien restent très rares, leur détection étant probablement difficile vu la géologie locale des dépôts du Quaternaire. Cette quasi-absence de la phase ancienne du Magdalénien réputée ailleurs pour ses objets ornés explique, pour une part, la rareté des témoignages artistiques. Cette pauvreté, y compris durant la phase récente, devient alors une des particularités culturelles reliant le Bassin parisien aux manifestations les plus septentrionales et tardives du Magdalénien. Il s’agit peut-être également d’un des signes avant-coureurs des très profondes mutations accompagnant le courant azilien à partir de 12 500 ans avant notre ère.

Un observatoire du mode de vie magdalénien

Si l’on peut cerner avec précision ces mutations du mode de vie, c’est parce que le Bassin parisien livre plusieurs gisements très bien conservés comme Étiolles. Non seulement on peut retracer le quotidien dans ces campements nomades, mais on peut aussi, en confrontant les tâches effectuées d’un site à l’autre, saison après saison, reconstituer un cycle d’activités annuel. Ainsi le Bassin parisien est la région d’Europe où l’organisation des chasses magdaléniennes est la mieux appréhendée, pouvant être confrontée à celle des chasses aziliennes.

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