Les habitations montrent une certaine variété d'aménagements mais toutes obéissent à une même organisation de l’espace reflétant une tradition culturelle. Elles pouvaient loger une famille plus ou moins élargie, associant adultes et jeunes.

Des tentes plus ou moins légères

Les habitations ont en commun un plan circulaire, de 5 mètres de diamètre environ, avec un foyer central. Elles se distinguent par le degré de complexité de leur aménagement. Certaines unités sont caractérisées par des infrastructures pierreuses (un cercle de grandes dalles délimitant le contour de la tente, des alignements de plus petites pierres marquant l’existence de parois dans l’abri). D’autres, au contraire, ne montrent aucun dispositif pierreux. Une même diversité caractérise les foyers au centre des habitations : grands foyers couverts de pierres ou bien à cuvette et bordure de pierres, ou encore peu construits.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer la variété des installations : la durée du séjour, la saison, et peut-être aussi le statut social des occupants dans des communautés réputées tout de même assez égalitaires. L’hypothèse privilégiée, au moins pour les habitations les plus structurées, est celle d’un abri de type iaranga sibérienne.

Une division de l’espace domestique

À l’intérieur des tentes, l’espace est organisé. Autour du foyer central, lieu collectif par excellence, on observe une distribution des tâches avec, d’un côté, la fabrication et la réfection des outils et des armes et, de l’autre, la préparation des repas et l’entretien du foyer. En périphérie de l’abri, l’espace plus dégagé est consacré au repos.

Des espaces socialement différenciés

L’organisation interne des tentes marque un partage probable entre espaces masculin et féminin. À cette opposition peut se surimposer une autre division spatiale liée à la compétence des tailleurs de silex et à leur rôle économique dans le groupe.