Le silex est une roche qui fut très appréciée des chasseurs-cueilleurs préhistoriques pour ses qualités à la taille. Partout où cette roche était présente et accessible, les Paléolithiques l’ont choisie pour confectionner leurs instruments en pierre. C’est le cas du Bassin parisien où cette ressource se retrouve fréquemment dans les couches géologiques des ères secondaire et tertiaire. Les Magdaléniens d’Étiolles l’ont exploitée en abondance.

Un silex d’une qualité rare

Disponible dans la pente menant au plateau de Sénart, à moins de 500 mètres du gisement, l'essentiel du silex utilisé par les Magdaléniens d’Étiolles provient de dépôts lacustres remontant à la fin de l’ère tertiaire vers -35 millions d’années. Ce mode de dépôt explique pourquoi le silex se présente souvent sous forme de dalles. Vu leurs grandes dimensions (jusqu’à un mètre dans la plus grande) et l’homogénéité de leur texture, elles se prêtaient particulièrement bien au débitage des longues lames qu’affectionnaient les Magdaléniens.

Un gîte d’accès intermittent

La proximité de ce gîte faisait donc partie des attraits particuliers d’Étiolles à certains moments de la préhistoire quand la végétation était rare et le ravinement intense, l’érosion mettant à nu les bancs de silex. À d’autres moments, l’existence de ce gîte était ignoré, comme le montre l’absence de silex de ce genre dans diverses occupations préhistoriques du plateau de Sénart pourtant tout proche. A contrario, il n’est pas interdit de penser que l’accès à ce gîte exceptionnel conférait aux Magdaléniens qui fréquentaient Étiolles un certain prestige auprès des autres groupes de la région. 

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