Un marché, des navires, des hommes, des entrepreneurs hardis… tous les ingrédients sont ainsi réunis à Saint-Malo, dès le XVIIe siècle, pour imposer la ville au nombre des grandes cités portuaires du Royaume. Inscrite au débouché d’une vaste zone de production toilière, à l’époque sans doute la plus grande en Europe, la ville va rapidement s’imposer comme le port d’exportation privilégié des toiles de chanvre grossières, toiles de halle et canevas, comme des toiles à voile, olonnes et noyales, ou des toiles de lin, crées et notamment les bretagnes…

Ce commerce toilier, qui se double très vite d’un commerce de redistribution des produits venus de toute l’Europe jusqu’à Saint-Malo, densifie fortement au XVIIe siècle le flux des cabotages qui entrent et sortent quotidiennement du port.