Construit en 1972 au chantier Sibiril de Carantec (Côtes-d’Armor), acquis en 2000 par l’association Adramar, le dragueur ostréicole Hermine-Bretagne mesure 18 m de long pour une largeur de 6,70 m au maître-couple. Son pont bien dégagé, son tirant d'eau modéré, son faible franc bord et ses puissants mâts de charge susceptibles de lever des masses de plusieurs tonnes constituaient lors de l’achat des facteurs favorables à sa transformation en support de fouille archéologique sous-marine.

En 2000, une première campagne de remise à niveau a permis de doter le navire d'une grue hydraulique capable de lever des charges de plus de 2 tonnes, d’une puissante motopompe destinée à alimenter quatre suceuses sous-marines, d’une plate-forme arrière et de 20 équipements complets de plongée. Un conteneur métallique de 20 pieds a été installé sur le pont afin de servir de bureau et de local technique.

De 2003 à 2005, le navire a fait l’objet d’une seconde et profonde refonte visant à remplacer le conteneur bureau/atelier par des superstructures en bois ménageant un carré, un bureau, un atelier, des sanitaires et un local humide. Un portique arrière, un guindeau à l’avant et une seconde plate-forme de plongée ont été mis en place à cette occasion. Depuis le retrait de la vie active de l’Archéonaute, en septembre 2005, et en attendant l’entrée en fonction de l’André Malraux, à la fin de 2011, tous ses aménagements font d’Hermine-Bretagne le mieux adapté et le plus fonctionnel des supports d’intervention archéologique œuvrant sur l’ensemble du littoral français.