La reconstitution d’un navire à partir de vestiges archéologiques est un travail lent et minutieux. Il l'est d'autant pour la Dauphine que nous ne disposons que du fond de carène et du flanc tribord de cette frégate, la partie arrière ayant disparu. Ces vestiges se sont en outre déformés au cours de leur séjour sous-marin, sous le poids conjugué du chargement, des canons et du sédiment. Le travail de reconstitution est toutefois grandement facilité dès lors qu'on connaît le type de bâtiment, sa tradition architecturale et l’époque de sa construction, chaque tradition et même chaque constructeur ayant ses propres règles et méthodes de conception et de construction.

Le premier travail consiste à restituer les dimensions principales du navire originel :

  • longueur de quille portant sur terre
  • longueur de l’étrave à l’étambot
  • largeur au fort
  • creux

La recherche des longueurs du bâtiment se fonde sur une confrontation attentive des vestiges de la coque avec les informations fournies par les documents d’archives pour des navires comparables, en l’occurrence des plans de frégates légères de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle. La longueur de la quille et la longueur de l’étrave à l’étambot sont déterminées grâce à la position du maître couple et de l’emplanture du grand mât, la position de ces éléments obéissant de tout temps à des règles bien précises. Sur l'épave de la Dauphine, on a pu ainsi déterminer avec beaucoup de vraisemblance que la longueur de l’étrave à l’étambot était à l'origine de 104 pieds, soit 33,77 m.

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La Dauphine en mer.

Arrière de la Dauphine.

Vue avant de la Dauphine.

Vue arrière de la Dauphine.

La Dauphine, voiles replisées.

Avant du pont de la Dauphine.

Vue du pont arrière de la Dauphine.

Vue avant de la Dauphine ; l'ancre et la proue.

Vue de la zone du cabestan de la Dauphine.

Vue de la zone des pompes de la Dauphine.

Vue de l'habitacle de la Dauphine.