Médiocrement conservée en partie arrière, car posée à même la roche et peu enfouie sous le sédiment, la charpente de L’Aimable Grenot est en revanche apparue, au cours de la fouille, bien mieux préservée sur son tiers avant. Son flanc tribord est en effet conservé là depuis la quille jusqu’à l’amorce du second pont, soit sur plus de dix mètres de largeur. Mieux enfouie, la carène y était en outre protégée par une épaisse couverture de pierres de lest cédant place, à l’avant, à une riche et épaisse couche archéologique mêlant objets du gréement, de la vie à bord et de la cuisine, le tout scellé par une vase dense et anaérobie.

Circonscrite et masquée par une épaisse couche de lingots de fer chargés en lest, la partie centrale du navire, où se trouvaient la zone d'emplanture du grand mât et le massif de l’archipompe, a été localisée avec précision mais elle n’a pas pu être étudiée, faute de pouvoir démonter l'énorme masse concrétionnée de ce ballast. Très exposée aux courants marins, car pratiquement à fleur de sol, la zone arrière de l’épave n’a fait pour sa part l’objet que d’une rapide étude de carène. On a pu y observer l'organisation de la membrure et les aménagements des deux ponts, notamment la présence de trois sabords d’entrepont destinés à fournir lumière et ventilation aux quartiers des officiers.