Les forteresses de l’ordre en Syrie fonctionnaient comme des commanderies, mais relevaient directement du grand-maître. À leur tête se trouvait, surtout en temps de guerre, un châtelain issu du rang des chevaliers, parfois associé à un commandeur. Elles étaient composées de trois catégories de frères, deux laïcs, les frères chevaliers et les frères sergents d’armes, et une religieuse, les frères chapelains. Tous étaient astreints à la même règle de vie monastique, inspirée de celle de saint Augustin, et observaient les trois vœux d’obéissance de pauvreté et de chasteté. Aux frères chevaliers et sergents d’armes revenaient les charges militaires, aux frères chapelains, la célébration des offices et l’accompagnement spirituel et religieux des membres de la communauté.

L’originalité des forteresses des ordres militaires tient dans l’association dans un même lieu des programmes défensif, résidentiel et cultuel : dortoir, réfectoire et chapelle.