Le palais

L’implantation du palais mamelouk, au-dessus du portique de la grand’salle, avait sans doute quelque chose de symbolique : il s’agissait de s’approprier la richesse et la beauté des lieux. Son décor entendait peut-être rivaliser avec les splendides morceaux de sculptures gothiques.

Malheureusement, il ne reste rien des composants d’un palais, à savoir une cour agrémentée d’une fontaine et de plusieurs iwâns. Seule une partie de sa porte d’entrée est conservée. Dans un renfoncement bordé de niches ornées d’un trilobe, les ornements de la porte signalent l’importance du lieu.

Des espaces résidentiels plus nombreux

Les travaux entrepris sous les Mamelouks augmentèrent la capacité d’accueil du château.

Les grandes tours barlongues du front oriental renforçaient le potentiel défensif du château tout en offrant des espaces pouvant loger la garnison. Ces tours rappellent celles du front sud de la citadelle de Damas, construites à l’époque ayyoubide-mamelouke.

La mosquée

Les croisés partis, leur lieu de culte ne fut pas détruit, mais transformé en mosquée. Ceci n’avait rien d’étonnant et procédait moins d’une volonté d’humiliation que de la pérennisation de l’utilisation d’un lieu de culte. L’inscription en arabe gravée dans un cartouche à l’entrée en témoigne. À Palmyre, le Temple de Bêl avait été lui aussi transformé en mosquée au XIIe siècle.

La transformation de la chapelle en mosquée consista en la réalisation de trois mihrâbs, niches semi-circulaires taillées dans le mur sud, indiquant au fidèle la direction de la Mecque, ainsi qu’en l’adjonction d’une grande chaire à prêcher (le minbar) dans la nef.