L’apport de la géomorphologie 3D

Les réseaux actuels ne permettent pas de visualiser quelle pouvait être la physionomie de l’entrée préhistorique de la grotte. Les relevés géomorphologiques couplés aux levés 3D (lasercanning) ont permis d’une part de préciser les modalités de fermeture de la grotte et d’autre part de reconstituer le porche préhistorique.

L’effondrement de la falaise et la fermeture de la grotte préhistorique

L’évaluation par les données 3D du volume tombé de la falaise comparé à celui de l’éboulis qui obture la grotte souligne que l’effondrement de la falaise qui dominait le porche préhistorique est le seul responsable de sa fermeture. Les relevés géomorphologiques de l’éboulis et de la niche d’écroulement ont mis en avant que la fermeture s’est faite en trois temps. Les datations cosmogéniques réalisées dans la niche d’écroulement ont permis de dater trois phases d’écroulement : aux alentours de 29 400, 23 500 et 21 500 ans. Le croisement de ces dates, avec celles sur les charbons et ossements, indique que le premier effondrement marque le terme de la seconde période de fréquentation humaine (Gravettien) ; l’arrêt des occupations animales fait suite au deuxième effondrement de la falaise (23 500 ans). Le dernier effondrement scelle définitivement l’entrée préhistorique.

La reconstitution du porche préhistorique

Les relevés géomorphologiques couplés aux données 3D ont permis de préciser la position et la morphologie des parois et de la voûte de l’ancien porche de la grotte ; le sondage réalisé à la base de l’éboulis d’entrée a permis de fixer le niveau du sol archéologique contemporain des fréquentations préhistoriques. À partir de ces repères, une reconstitution de l’ancienne entrée de la grotte a pu être réalisée : il s’agissait d’une entrée majestueuse de près de dix mètres de hauteur et d’une quinzaine de mètres d’amplitude.

Panoramique associé
Type de notice
Focus
  •  Impact de choc