Du VIe au IIe siècle av. J.-C., Babylone a prospéré à l’intérieur de ses vastes murailles, associant tissu urbain et zones de cultures. La ville était aussi entourée de jardins et de palmeraies, propriétés des notables babyloniens et base essentielle de leur patrimoine.

La famille des Egibi, l’une des plus célèbres familles d’hommes d’affaires de Babylonie, a acquis de nombreuses terres situées autour de la ville, à la fois pour subvenir à ses besoins personnels, mais aussi pour alimenter ses activités commerciales. L’un des hommes de la famille, Iddin-Marduk, a fait fortune en offrant ses services comme intermédiaire entre les producteurs de denrées alimentaires installés dans les campagnes et les consommateurs des grandes villes. Un véritable réseau de transport commercial s’est alors organisé afin que Babylone soit régulièrement approvisionnée en céréales, fruits, légumes, dattes et bottes d’ail. Les hommes de la famille Egibi se sont par ailleurs spécialisés dans les activités liées au trafic fluvial de l’Euphrate.

En outre, la population de Babylone se répartit par quartier dont la composition reflète certaines activités particulières et une hiérarchie sociale. Ainsi le quartier s’étendant autour de la « Porte du Marché » et de l’Euphrate accueille des activités commerciales, tandis que dans le quartier autour de la « maison du prince héritier » semble concentrer les maisons des notables de la ville.

Babylone présente enfin l’image d’une ville commerçante très dynamique, où convergent les routes du commerce international, les produits précieux et matières premières rares (fer, étain, tissus de lin et étoffes de pourpre).