Il y a 100 ans

L’archéologie de la Grande Guerre

Que nous dit l'archéologie du quotidien de la Grande Guerre ? À quels vestiges sont confrontés les archéologues ? À quelles archives inédites, absentes des récits de nos aïeux, les recherches archéologiques nous donnent-elles accès ? Le site est labellisé par la Mission du Centenaire

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À partir des résultats des recherches récentes, réalisées avec des techniques nouvelles comme le relevé topographique par scanner laser aéroporté (Lidar), le site propose un survol du front d'Argonne au-dessus des lignes de fronts et des vestiges des camps français et allemands.

Une présentation du camp de repos du Borrieswalde permet de mieux entrevoir la vie quotidienne des soldats : la gare et ses trains toutes les heures, le mess des officiers, les cabanes et même le cinéma.

L'archéologie nous renseigne sur la vie quotidienne et sur les pratiques funéraires. La fouille des sépultures de soldats nous aide à mieux appréhender les contraintes de la mort de masse assez peu évoquées dans la documentation écrite de l'époque. Elle révèle parfois d'étonnantes marques de camaraderie ou de "rituels" pratiquées lors des inhumations.

Histoire de l'archéologie contemporaine

Le site retrace également le développement de cette discipline encore jeune, apparue au début des années 1990 grâce aux recherches d'archéologie préventive menées sur le tracé de grands travaux (autoroutes, TGV). Dans les régions du Nord et de l'Est de la France, les archéologues vont alors être confrontés à la "redécouverte" de vestiges liés à la Première Guerre mondiale. Près de deux décennies ont été nécessaires pour définir des méthodes et organiser les recherches archéologiques sur cette période très particulière.

« Non, votre martyre n'est pas fini, mes camarades, et le fer vous blessera encore quand la bêche du paysan fouillera votre tombe. »

Roland Dorgelès, Artois, 1915.