Lorsque la Commission de Topographie des Gaules (CTG) est dissoute en 1879, ses travaux restent inachevés. Des trois dictionnaires devant accompagner les cartes, un seul a été publié, et de manière incomplète. Pour autant, la documentation scientifique réunie par la CTG sert de base à d'autres savants qui poursuivent les publications.

Émile Cartailhac et la poursuite du Dictionnaire

La Commission de géographie historique de l'ancienne France, institution qui remplace la CTG en 1880, prend la décision d'achever la publication du dictionnaire arrêtée à la lettre G. La rédaction des deux autres dictionnaires portant sur les époques gallo-romaine et mérovingienne est, quant à elle, abandonnée.

En 1894, Émile Cartailhac, un préhistorien toulousain, se porte volontaire pour corriger, compléter et rédiger des fiches du Dictionnaire archéologique de la Gaule – Époque celtique. Salomon Reinach lui remet une partie des documents de travail rassemblés par la CTG et conservés au musée d'Archéologie nationale, en juin 1895. Ce travail colossal, non rémunéré, n'aboutit qu'en 1919 lorsque sortent de presse trois nouveaux fascicules couvrant les lettres G – L.

Finalisation du Dictionnaire et autres publications

Émile Cartailhac meurt en 1921. Sous le commissariat scientifique de trois sommités de l'archéologie française – Salomon Reinach, Camille Jullian et Émile Esperandieu – le Dictionnaire est finalement achevé en 1924. D'autres savants ont exploité l'abondante documentation recueillie par la CTG. Ainsi, en 1885, l'archiviste Auguste Longnon achève un Atlas historique de la France depuis César jusqu'à nos jours. En 1892, le numismate Henri de la Tour publie l'Atlas des monnaies gauloises, qui achève un catalogue général des monnaies gauloises commencé par la CTG.

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