Kurdistan d'Irak - Il y a 5 000 ans

Kunara

Le site de Kunara, repéré en 2011 lors d’une prospection, a livré les vestiges de plusieurs édifices publics et un matériel abondant et varié, appartenant à une petite ville des piémonts du Zagros. Tout indique que le site était, à la fin du IIIe millénaire, un centre actif, qui possédait une administration élaborée et était impliqué dans des échanges à longue distance.

Le site de Kunara (Kurdistan d'Irak). Mission du Peramagron

Un centre urbain actif

Les bâtiments publics qui y furent découverts présentent des techniques de construction variées et élaborées qui montrent le soin apporté à leur édification. Un abondant matériel céramique y a été mis au jour ainsi qu’un sceau-cylindre, un scellement et une quarantaine de tablettes cunéiformes et fragments. Ces dernières ont considérablement souffert d’un incendie, mais les premières lectures indiquent qu’elles enregistraient des entrées et des sorties de différents types de farine.

Au cœur d’un petit État

Kunara était à la fin du IIIe millénaire un centre local, voire régional, d’un petit État appelé le Lullubum. Le Lullubum entretenait alors de très nombreuses relations avec ses voisins mésopotamiens et iraniens ainsi qu’en témoigne le matériel épigraphique, céramique, sigillographique et lithique. L’un des principaux enjeux des recherches débutées en 2012 est de comprendre ce site majeur du Lullubum, entre traditions locales et contacts culturels, politiques et militaires.

La mission du Peramagron

Dirigée par Christine Kepinski, puis Aline Tenu, la mission comprend des scientifiques issus de différentes équipes du CNRS, de l’Université de Paris I, des doctorants ou post-doctorants mais aussi des membres d’Eveha. Elle travaille en étroite collaboration avec les archéologues du Département des Antiquités et de l’Université de Soulaimaniah et contribue à plusieurs programmes de formation. Elle est soutenue par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, après avis de la Commission des fouilles.

 

La lutte contre le vol et le trafic illicite des biens culturels est l'une des priorités du ministère de la Culture et de la Communication, qui prête une grande attention à l'ensemble de ces problématiques, notamment par son rôle régalien de contrôle de la circulation des biens culturels.

À écouter

Aline Tenu, chargée de mission au CNRS, présente les recherches qu'elle dirige sur le site de Kunara dans l'émission du 31 mars 2019 de Carbone 14 sur France Culture, présentée par Vincent Charpentier

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